Cure de printemps : signe de renouveau
- audebouyssierenatu
- 10 mars 2021
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 mars 2021

Quels sont les bénéfices des cure drainante de saison?
Elles permettent à l’organisme à la fois de maintenir une bonne capacité d’élimination des toxines (les organes sollicités suivent un rythme cyclique en fonction des saisons), et de renforcer son terrain.
Les bienfaits généraux des cures saisonnières sont multiple :
- gain de vitalité,
- teint lumineux,
- consolidation de l’immunité,
- remise en phase avec les rythmes des saisons et de la nature.
Le changement de saison a un impact important sur notre corps car il bouleverse tout notre équilibre interne et externe, qu'il s'agisse des variations thermiques, hydriques, magnétiques ou de luminosité. En conséquence, cures saisonnières aident l’organisme à se purifier en profondeur afin de mieux affronter la nouvelle saison, avec son lot de nouvelles contraintes physiques, chimiques, énergétiques.
La cure dépurative printanière : pourquoi ?

Dans la nature, le printemps marque le renouveau. Il n'aura échappé à personne qu'il est vecteur de renaissance après la mise en hibernation hivernale. Les bulbes et racines font poindre des tiges, des feuilles, des fleurs. La sève des arbres monte pour aller vers le bout des branches et faire naître les bourgeons.
C’est le moment où l'énergie à besoin de s'extérioriser, où l'on recommence à faire du sport, des projets (sauf en contexte pandémique... 😤sans commentaire), où l'on peut se fixer des objectifs.
C'est également le moment où l'on ressent le besoin de déposer la morosité que l'on ressent quand l'hiver tire en longueur, et par là même de drainer toutes les toxines accumulées par temps froids car notre alimentation a été plus riche qu'à l'ordinaire pour soutenir ces frimas.
L'organe sollicité est alors le foie, épurateur de l'organisme par excellence. Ce dernier, aidé de la vésicule biliaire, a pour mission de nettoyer le sang et les tissus conjonctifs des déchets accumulés durant l’hiver, afin de redonner tonus et vitalité à l’organisme. Il peut filtrer jusqu'à 1,7L de sang par minute et est indispensable dans plus de 300 réactions métaboliques. Autant dire qu'il est absolument essentiel de le chouchouter!
Il est également conseillé de mettre en place un réveil musculaire doux mais ferme, pour ""essorer"" les cellules en profondeur
La cure dépurative printanière : pour qui ?

Vous aurez compris que le printemps est la période durant laquelle la fonction du foie est particulièrement manifeste.
Pour les personnes sujettes aux faiblesses hépatiques, il est donc vivement conseillé de mettre à profit ce trimestre pour soutenir, purifier puis tonifier le foie et la vésicule biliaire.
Les symptômes spécifiques de faiblesses hépatiques sont les suivants :
- mauvaise digestion (diarrhées, constipation, gaz, ballonnements)
- nausées, écœurements, mauvaise haleine
- insomnies (entre 1 et 3 h du matin)
- allergies saisonnières (pollen)
- troubles génitaux (libido), et du cycle menstruel (syndromes prémenstruels, métrorrhagie, aménorrhée)
- peau terne ou jaunâtre, sclérotiques (blancs des yeux) jaunes, dépôt blanc sur le langue
- migraines, anxiété, état dépressif
- troubles cutanés tels qu'eczéma, psoriasis, acné
- œdème, rétention d'eau, troubles de la circulation veineuse et lymphatique
Cette cure est également primordiale pour celles et ceux ayant suivi des traitement médicamenteux au long cours, ou les gros consommateurs d'alcool!
La cure dépurative printanière : comment ?
1. Par un rééquilibrage alimentaire pour alléger le travail du foie :
- Le matin à jeun, commencer la journée par le jus d'1/2 citron pressé dans un grand verre d'eau à température ambiante afin de provoquer une vidange de la vésicule biliaire et de relancer le travail du foie.
- Bien s'hydrater (1,5L par jour)
- Adopter une alimentation dépurative, riche en fruits et légumes crus et cuits associés à des céréales légères comme le quinoa, le riz complet, le millet ou le sarrasin. Favoriser les légumes verts et les viandes légères (poulet, poisson…).
- Si possible commencer le repas par un aliment cru, les enzymes qu'il contient vont favoriser la digestion.
- Consommez des herbes fraîches et des épices comme le gingembre, la cannelle ou le curcuma.
- Manger des graines germées qui ont des vertus purificatrices grâce à leur richesse en chlorophylle, en vitamine C, en acides aminés et en acides gras.
- Augmenter la consommation des aliments qui purifient le foie, en particulier les aliments soufrés comme les crucifères (brocolis, choux de Bruxelles, choux, choux fleurs), et amers (asperge, radis noir, pissenlit, artichaut, chicorée pamplemousse) auxquels on peut ajouter ail, oignon betterave et carotte.
- Éviter les carences en vitamine C et en taurine (fruits de mer, œufs, algues) car ces deux nutriments sont indispensables au bon fonctionnement du foie.
- Limiter au maximum les laitages, les produits contenant du gluten (pain, pâtes...), les aliments industriels, transformés et raffinés et sucreries
- Supprimer l'alcool, c'est le premier ennemi du foie.
- Diminuer au maximum les graisses saturées (charcuterie, fromage, beurre) et surtout les graisses trans contenues dans les produits industriels. Le foie est l'organe brûleur de graisses par excellence, si vous le submergez de lipides de mauvaise qualité, il sera incapable d'exécuter convenablement ses fonctions métaboliques.
- Buvez un minimum de café.
- Simplifier vos repas le plus possible. Éviter les mélanges. Les repas traditionnels avec entrée, plat, fromage, dessert, alcool et café sont très lourds à digérer. Plus vous faites d'association, plus vous surchargez le foie. Les monodiètes sur un repas ou une journée sont toutes indiquées.
Grâce à la phytothérapie:

Certaines plantes ont des actions ciblées sur le foie. Elles peuvent être prises sous différentes galéniques : tisanes, EPS, poudre encapsulée, macérâts de bourgeons, huile essentielle... avec des effets différents. L'idéal est de combiner une synergie de 3 plantes en fonction des symptômes observés et du terrain du consultant.
Attention, certaines sont soumises à des contre-indications, consultez votre praticien naturopathe avant toutes ingestion pour plus de sûreté.

- Les plantes cholérétiques et cholagogues sont les suivantes : chardon-marie, radis noir, artichaud, romarin, pissenlit, livèche, lédon du Groënland, fumeterre, aubier de tilleul, gentiane.
- Les plantes hépato protectrices : curcuma, carotte, desmodium, chrysantellum.
3. Par des rituels hygiénistes:
- Stimuler fortement le travail du foie à l’aide d’une bouillotte remplie d’eau bien chaude qu’on laisse reposer pendant 30 minutes sur le foie. A appliquer après chaque repas.
- La pratique de la réflexologie plantaire permet aussi de stimuler les fonctions dépuratives du foie et ainsi permettre l’élimination naturelle des toxines et déchets de l’organisme.
- L'exercice physique reste le meilleur moyen de mettre les fluides corporels en mouvement et, en conséquence, de diriger les toxines vers le foie pour que ces dernières soient excrétées via la bile. Une pratique de 30 minutes par jour d'activité physique, même modérée, est à privilégier.
- Le yoga est également un excellent moyen de, non seulement se recentrer sur soi, mais aussi de se reconnecter à la nature environnante, quelle que soit la saison. Votre professeur de yoga vous aidera ainsi à rééquilibrer, par votre attention consciente, les tensions exercées sur votre foie, votre vésicule biliaire, ainsi que tous vos muscles.
La cure dépurative printanière : principes de précaution.
Lorsque la charge toxinique est très importante (gros mangeurs de charcuterie, de produits laitiers de vache, d'alcool, de drogue ou de tabac, on effectuera un drainage en douceur, car la libération dans le sang de toxines ou toxiques en grande quantité peut produire ce qu’on appelle une « crise curative ». Généralement, cela se manifeste par des poussées de boutons, des vomissements, des diarrhées, des migraines. Ces poussées se calment et disparaissent progressivement, ce qui indique que l’organisme se débarrasse des substances nocives.
Dans certains cas, il est nécessaire d'effectuer un drainage du foie et des reins en parallèle, pour les personnes, par exemple, atteintes de troubles veineux et/ou lymphatiques. Il existe des indications claires où ce drainage est fondamental. Lorsqu’on souffre de rétention d’eau, ou d’œdèmes, cela est dû généralement au fait que la lymphe s’est chargée de toxines, et retient l’eau ensuite comme pour diluer les produits toxiques ou toxiniques. Il est nécessaire dans ce cas d’activer le foie et les reins. Les cures les plus appropriées sont les cures de sève de bouleau ou d’aubier de tilleul, ou encore la prise de plantes comme le pissenlit, le chiendent, l’ortie ou la bardane.
Une femme qui souhaite avoir un enfant peut effectuer un drainage avant de tomber enceinte. Effectivement, pendant les trois premiers mois, le fœtus est considéré par l’organisme de la mère comme une sorte d’émonctoire supplémentaire, si bien qu’il récupère les toxiques et toxines durant cette période de la grossesse. Le drainage permettrait de limiter l’intoxination du fœtus lors des premières étapes de la grossesse.

En revanche, on évitera tout drainage chez la femme enceinte ainsi que chez les enfants et les adolescents, car cette pratique peut amener à des carences ou de la déminéralisation, susceptible de les affecter dans leur croissance.
Enfin, le drainage n’est pas une pratique qu’on doit s’administrer en automédication, il est recommandé de s’adresser à un thérapeute ou un praticien de santé naturopathe. Il évaluera la nécessité de faire un drainage ou non, puis vous accompagnera dans le choix le plus adapté à votre cas quant aux moyens (quelles plantes, quelle galénique)
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